Prolongation du bouclier tarifaire en 2023 et chèque énergie exceptionnel

Afin d'anticiper la poursuite de la flambée des prix de l’énergie, le gouvernement a annoncé une enveloppe de 45 milliards d’euros, quasiment équivalente à l’argent dépensé depuis l’automne 2021 pour l’ensemble des mesures de soutien au pouvoir d’achat – gaz, électricité, essence, revalorisation des minima sociaux. 

« Aujourd’hui, sans action du gouvernement, les tarifs du gaz et de l’électricité pour les ménages seraient multipliés par 2,2 au début de l’année prochaine, a précisé Elisabeth Borne. Pour éviter ces augmentations qui ne seraient pas soutenables, nous allons prolonger, en 2023, le mécanisme du bouclier tarifaire pour tous les ménages, pour les copropriétés, les logements sociaux, les petites entreprises et les plus petites communes. »

Avec le bouclier tarifaire, la hausse des prix du gaz et de l’électricité sera limitée à 15 % pour les Français, à partir respectivement de janvier et de février 2023 ; « 15 % au lieu de 120 % », a rappelé la Première Ministre. Soit, a-t-elle précisé, une hausse moyenne de l’ordre de 25 euros par mois pour les ménages qui se chauffent au gaz, contre 200 euros par mois sans bouclier tarifaire ; et de 20 euros par mois ceux qui se chauffent à l’électricité, contre 180 euros par mois sinon.

A ce bouclier destiné « à tous les ménages », s’ajoutera un nouveau chèque énergie exceptionnel, qui sera versé d’ici à la fin de l’année aux 40 % des Français les plus modestes, de 100 à 200 euros selon les revenus, et qui ciblera douze millions de personnes. Les ménages éligibles n’auront pas de démarche à effectuer et recevront cette aide exceptionnelle par courrier dans le courant de décembre, quel que soit leur mode de chauffage (électricité, fioul, gaz).