L’Europe a besoin d’une stratégie politique pour mettre fin à la précarité énergétique

L’Institut Jacques Delors fait paraître un policy paper qui offre un aperçu de l’état de la précarité énergétique dans l’Union européenne (UE) et de la manière dont les États membres et l’UE traitent actuellement cette question. Selon le rapport, en 2019, plus de 30 millions d’Européens estimaient ne pas être en mesure de chauffer convenablement leur logement l’hiver.

Cette publication présente les différentes approches adoptées par les États membres face à la précarité énergétique : certains privilégient les mesures palliatives, telles que les aides sociales destinées aux ménages vulnérables, tandis que d’autres adoptent des mesures préventives ou curatives visant à améliorer l’efficacité énergétique des logements et donc à réduire la consommation énergétique.

Côté Union Européenne, différentes mesures ont été mises en place au cours de la dernière décennie dont des législations, des partages de bonnes pratiques et des outils de financement pour soutenir les ménages vulnérables et améliorer l’efficacité énergétique des logements. La « Vague de rénovations des bâtiments », initiative récente de la Commission, vise à accélérer la rénovation globale des bâtiments pour augmenter rapidement leur performance énergétique et contribuer à réduire la précarité énergétique. Par ailleurs, au moins 37% des 312 milliards d’euros du Plan de relance européen octroyés aux États membres étant affectés à l’action en faveur du climat, les États membres disposent désormais des moyens financiers pour sortir des millions d’Européens de la précarité énergétique.

La dernière partie du rapport propose une série de recommandations "pour sortir tous les Européens de la précarité énergétique" et que le sujet soit un élément majeur du Pacte vert pour l'Europe. Cette première étape politique permettrait par la suite de "s’attaquer à d’autres aspects de la précarité énergétique, tels que l’incapacité à rafraîchir son logement lors des vagues de chaleur et le fait de ne pas disposer d’un accès satisfaisant aux services de transport du quotidien".

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