Baromètres de la précarité énergétique et hydrique en Belgique

Plus d’un ménage sur cinq en Belgique (20,7%) était en précarité énergétique en 2019, et cette proportion ne varie que faiblement depuis 2009.  Cela concerne 28,3% des ménages en Wallonie, 27,6% à Bruxelles et 15,1% en Flandre. 14,8% des ménages étaient en précarité hydrique en 2019 avec des tendances similaires à celles constatées pour les ménages en précarité énergétique : des situations contrastées selon les régions, une sur-représentation des familles monoparentales (un tiers) et des personnes isolées (une personne sur cinq) ainsi que des locataires du parc social (37,2% pour seulement 8,2% des propriétaires). Enfin, 9,4% des ménages belges cumulent les situations de précarité énergétique et hydrique.
Les baromètres de la précarité énergétique et hydrique réalisés à la demande de la Fondation Roi Baudoin présentent des données par Région et analysent les tendances.
Pour cette septième édition, le focus est mis sur les locataires du parc social, dont plus de 40% sont en précarité énergétique. Une situation qui risque de s’aggraver dans le contexte actuel de la crise du COVID-19, qui exacerbe les difficultés des publics paupérisés.
Malgré les investissements significatifs réalisés ces dernières années, une large partie du parc des organismes de logement social présente une performance énergétique médiocre, alourdissant la facture énergétique des locataires.

La Plateforme de lutte contre la précarité énergétique qui rassemble les différents acteurs concernés (fournisseurs et distributeurs d’énergie, régulateurs, associations de lutte contre la pauvreté, fédérations de CPAS, académiques, administrations, architectes, organismes de logement social) et qui est gérée par la Fondation Roi Baudouin – préconise d’impliquer les locataires dans le processus de rénovation (avant, pendant et après la rénovation) et de les accompagner dans l’utilisation de leur logement rénové et ses nouveaux équipements. Elle formule six recommandations en ce sens dont l’objectif est de maximiser les effets de ces investissements à long terme :

1. Créer des plateformes d’échange et de collaboration entre les locataires, les parties prenantes de la rénovation et les sociétés de logement
2. Garantir une disponibilité des sociétés de logement pour les questions ou problèmes des locataires sociaux
3. Prévoir un accompagnement spécifique sur des sujets liés à l’usage des équipements du logement
4. Quantifier les coûts des initiatives de rénovation participative et d’accompagnement à l’usage des logements rénovés
5. Mettre en place des mécanismes permettant de réduire les coûts de rénovation encourus par les sociétés de logement social
6. Faire appel aux politiques de relance en matière de rénovation des logements sociaux et y intégrer des exigences liées à la rénovation participative et l’accompagnement des locataires.

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Consulter la publication "Rénovation des logements sociaux : impliquer et accompagner les locataires" ici