Logement : comment la crise sanitaire amplifie les inégalités
Le confinement est plus ou moins bien (ou mal) vécu en fonction de la qualité du logement. Deux sociologues, Anne Lambert (INED, auteure de Le monde privé des femmes) et Fanny Bugeia (auteure de Logement la spirale des inégalités) étudient cette situation dans un article de The Conversation intitulé Logement : comment la crise sanitaire amplifie les inégalités.
La crise sanitaire ne cesse de rappeler combien le monde est (re)devenu inégalitaire. Des conditions de travail à l’accès à l’éducation, aux soins, ou encore à Internet, de nombreuses dimensions de la vie sociale sont bouleversées par la pandémie. Les auteures analysent ces inégalités à travers le logement comme « cadre matériel de vie des individus, espace de repos et de restauration psychique, il constitue cette « boîte à habiter » qui abrite nos fonctions vitales avant même d’être un support de notre identité sociale ».
Avec la crise et le confinement actuel, le temps d’exposition à des conditions de vie confortables, ou au contraire dégradées, augmente drastiquement et décuple les inégalités. Afin de les mettre en lumière, l’article propose une analyse statistique et sociologique des écarts de superficie des logements des français et présente les inégalités devant l’environnement et la vue des logements qui se doublent d’inégalités de proximité du vis-à-vis. Enfin, les auteures invitent à « penser l’après » crise, en soulignant l’importance des politiques publiques, notamment le rôle du parc d’habitat social dans l’amortissement de la crise (logements plus grands, présence d’espaces vers l’extérieur dans les logements, etc.) et la question du contrôle systématique de la qualité des logements mis en location sur le parc privé.
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